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Relance de la politique de soutien à l’innovation routière

Juin 2006

Le directeur général des routes, Patrice Parisé, relance la politique de soutien à l’innovation routière

Confirmé dans sa mission de pilote de la politique technique nationale routière par la loi du 13 août 2004 relative aux responsabilités et libertés locales, l’Etat-ministère de l’équipement fait du soutien à l’innovation l’un des axes de l’exercice de cette responsabilité.

Héritier d’un passé qui a porté la technique routière française au plus haut niveau mondial et conscient que le maintien de cette position passe par des avancées scientifiques et techniques permanentes, le ministère s’engage à soutenir concrètement les initiatives de progrès et à les valoriser.

Alors que depuis les années 90, la direction des routes avait avec l’appui du Sétra fait des chartes de l’innovation les piliers de cette politique de soutien, elle s’est vue contrainte d’abandonner les procédures mises en place dans le domaine des chaussées comme dans celui des ouvrages d’art du fait notamment de l’évolution des règles relatives à la concurrence.

Pour autant, ce soutien s’est poursuivi en recourant aux variantes, désormais systématiquement autorisées dans le cadre des procédures d’attribution des marchés, sauf mention contraire.

Conscient toutefois que cette ouverture n’était pas suffisante pour conduire une réelle politique de soutien à l’innovation routière, j’ai demandé à Jean Bonny, directeur du CETE Normandie Centre, de réunir un groupe d’experts et de praticiens des entreprises et de l’administration afin d’élaborer des propositions concrètes visant à relancer une démarche active et dynamique.

Sur la base des propositions de Jean Bonny, qui font l’objet d’une publication du Sétra « Propositions pour une relance du soutien à l’innovation routière », auxquelles elle adhère pleinement, et en tirant le meilleur parti des règles qui gouvernent actuellement la commande publique, la direction générale des routes a décidé de donner une nouvelle impulsion à l’innovation routière.

Maître d’ouvrage parmi beaucoup d’autres, départements et sociétés d’autoroutes, qui conduisent des démarches dynamiques et fructueuses, elle entend le faire avec un esprit de large ouverture. Mesurant à quel point la communauté scientifique et technique, publique ou privée, est porteuse d’idées et de méthodologies nouvelles ou créatrice de produits innovants, je lui garantis une écoute attentive dans le cadre des processus que nous allons mettre en place. Notre ambition est de viser tous les domaines de la technique routière, les terrassements, les ouvrages d’art, les chaussées, les équipements, et d’aborder la construction comme l’entretien.

A cet effet, nous allons nous appuyer, comme le propose Jean Bonny, sur un « comité de l’innovation » pour sélectionner des thèmes prioritaires et sur un « groupe d’experts » pour évaluer les innovations proposées ou expérimentées.

Je souhaite associer à cette stratégie globale l’ensemble des maîtres d’ouvrage en définissant, pour répondre à leurs attentes et à leurs besoins, des programmes publics annuels ou pluriannuels donnant lieu à des recherches, études, expérimentations en laboratoire ou sur site réel selon le degré de maturité des sujets concernés.

Parce que l’émulation est aussi génératrice d’innovation, je veillerai à ce que les professionnels puissent exprimer leurs propres propositions d’axes de progrès. Afin que l’ensemble des maîtres d’ouvrage bénéficient le plus rapidement possible des avancées techniques ou méthodologiques, un palmarès des réussites attestées par les experts sera publié chaque année.

A l’issue de chaque expérimentation sur site réel, les entreprises concernées se verront remettre un bilan de celle-ci établi conformément au protocole expérimental défini préalablement, de façon à faciliter la diffusion de la méthode ou du produit testé.

Outre l’animation et la coordination de cette politique, la direction générale des routes et le ministère de l’équipement dans son ensemble apporteront une contribution significative sous deux formes :
-  en engageant et en finançant le réseau scientifique et technique dans le suivi des opérations innovantes sélectionnées ;
-  en ouvrant des sites d’expérimentations sur le réseau routier national.

A cet égard, la création de nouveaux services routiers dédiés et en nombre resserré, est un facteur particulièrement favorable. Cette nouvelle organisation doit en effet permettre un meilleur pilotage de la politique technique. J’entends récompenser et valoriser largement les acteurs qui s’impliqueront dans ces démarches de progrès.

Je me réjouis de pouvoir relancer la politique de soutien à l’innovation routière et de répondre ainsi à un souhait fortement exprimé par la communauté routière. C’est en conjuguant les efforts de tous, maîtres d’ouvrages et professionnels, que la technique routière française conservera son rang prestigieux au niveau international.

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